Camille Claudel

Réalisation :

Bruno Nuytten

Scénario :

Bruno Nuytten et Marilyn Goldin Schiffman, d'après le livre de Reine-Marie Paris

Photo :

Pierre Lhomme

Musique :

Gabriel Yared

Production :

Les Films Christian Fechner, Lilith Films, Gaumont / A2 / D.D. Productions

Distribution :

Gaumont-Fechner

Sortie France :

7 décembre 1988

Durée :

172 mn

Interprètes :

Isabelle Adjani (Camille Claudel), Gérard Depardieu (Auguste Rodin), Madeleine Robinson (Madame Claudel), Alain Cuny (Louis Prosper Claudel), Laurent Grévil (Paul Claudel), Philippe Clévenot (Eugène Blot), Katrine Boorman (Jessie), Maxime Leroux (Claude Debussy), Roger Planchon (Morhardt), Danièle Lebrun (Rose Beuret).

 
Camille aime sculpter. C'est même son unique préoccupation. Qu'il pleuve ou vente, elle parcourt les carrières de Paris à la recherche de terre glaise, matériau essentiel à son art. Seul son père semble la comprendre. Elle a du talent, et elle le sait. Aussi décide-t-elle de travailler dans un atelier qu'elle loue avec son amie Jessie. Les deux jeunes femmes ont un rêve : travailler avec Rodin, le plus grand sculpteur contemporain, qui débordé de commandes, a besoin d'assistants. Elle vont solliciter un entretien avec le Maître et voudraient ses conseils. Nous sommes en 1883. Camille présente un pied en marbre, admirable, tellement que Rodin le signe comme s'il était de lui-même...Ils commencent à sculpter ensemble. Ou plutôt, elle sculpte pour lui nombre de chefs-d'oeuvre qu'il paufine à peine, avant d'apposer son nom. L'art de Camille est volé, mais elle aime, et accepte. Elle lui sert de modèle : plus qu'une égérie, elle est l'Inspiration. Une passion dévorante les transcende tous les deux. Mais Camille voudrait se consacrer à sa propre sculpture, avoir du temps, de la matière, un espace à elle. Rodin loue une maison à Meudon la Forêt, où Camille s'installe, mais où lui, partagé entre elle et la mère de son fils, Rose Beuret, n'est là que par grande intermittence. Camille, seule, crée des oeuvres déchirantes et sublimes, mais le milieu artistique, peu habitué aux femmes sculpteurs, la dédaigne. On l'accuse de plagier Rodin, alors que dès l'enfance son style était déjà aussi élaboré que déterminé. Peu de personnes la soutiennent, hormis son ami Debussy. Quant à sa famille, elle est en conflit permanent avec elle, y compris Paul à qui elle voue pourtant un amour sans limites. Mais de toutes façons, il voyage tant qu'elle ne le voit guère. Elle voudrait un enfant, mais fait une fausse couche la laissant dans un état de faiblesse extrême. Son désespoir et sa solitude de plus en plus profonds l'entraînent peu à peu dans la folie. Accablée de dettes, car le bronze coûte une fortune, seule, car Rodin l'a abandonnée en 1898 alors qu'elle a 34 ans, méprisée par la critique au Salon des Indépendants, Camille se laisse progressivement couler. En décembre 1905 aura lieu sa dernière grande exposition chez Blot, puis en 1906, elle casse une grande partie de ses sculptures, comme elle commence à se détruire elle-même. En 1913, Camille a 48 ans lorsque son père meurt, et plus rien n'empêche le reste de sa famille de la faire arrêter et interner...Elle restera 30 ans à l'asile avant d'y finir sa vie.



 
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