TOURNAGES :

Lundi 14 janvier a débuté le tournage de ADOLPHE, d'après le roman éponyme de Benjamin Constant. Isabelle interprète Ellénore, au côté de Stanislas Mehrar (La captive, Nobel), sous la direction de Benoît Jacquot (Sade, L'école de la chair, Le septième ciel). Durée : deux mois et demi, janvier à mars 2002. Lieux de tournage : Région parisienne, Tchécoslovaquie (début mars). Production : ARP (La repentie), qui produira aussi les quatre prochains films d'Isabelle. Budget : 40 MF.

Aimé par Ellénore, jeune femme mariée qui lui a tout sacrifié, Adolphe dit aimer Ellénore d'un amour sentimental mais être pourtant incapable de se détourner de la mort et de profiter du bonheur qu'elle lui offre. Il analyse avec précision l'échec d'un homme dans sa recherche de la passion amoureuse. Impuissant à aimer les autres, Adolphe ne se rend compte de ce qu'Ellénore représentait pour lui que lorsqu'elle meurt.

Extrait du livre de Benjamin Constant, grand classique de la littérature romantique (Vous pouvez dès à présent lire le roman intégral en ligne.)

" L'on m'apporta tous les papiers d'Ellénore, comme elle l'avait ordonné ; à chaque ligne, j'y rencontrai de nouvelles preuves de son amour, de nouveaux sacrifices qu'elle m'avait faits et qu'elle m'avait cachés. Je trouvai enfin cette lettre que j'avais promis de brûler ; je ne la reconnus pas d'abord ; elle était sans adresse, elle était ouverte : quelques mots frappèrent mes regards malgré moi ; je tentai vainement de les en détourner, je ne pus résister au besoin de la lire tout entière. Je n'ai pas la force de la transcrire. Ellénore l'avait écrite après une des scènes violentes qui avaient précédé sa maladie. " Adolphe, me disait-elle, pourquoi vous acharnez-vous sur moi ? Quel est mon crime ? De vous aimer, de ne pouvoir exister sans vous. Par quelle pitié bizarre n'osez-vous rompre un lien qui vous pèse, et déchirez-vous l'être malheureux près de qui votre pitié vous retient ? Pourquoi me refusez-vous le triste plaisir de vous croire au moins généreux ? Pourquoi vous montrez-vous furieux et faible ? L'idée de ma douleur vous poursuit, et le spectacle de cette douleur ne peut vous arrêter ! Qu'exigez-vous ? Que je vous quitte ? Ne voyez-vous pas que je n'en ai pas la force ? Ah! c'est à vous, qui n'aimez pas, c'est à vous à la trouver, cette force, dans ce coeur lassé de moi, que tant d'amour ne saurait désarmer. Vous ne me la donnerez pas, vous me ferez languir dans les larmes, vous me ferez mourir à vos pieds ".

 

THEATRE :

Isabelle Adjani jouera "Phèdre" de Racine dans une mise en scène de Patrice Chéreau en janvier 2003 pour l'Odéon-Théâtre de l'Europe à Paris et en mai 2003 en Allemagne, a annoncé mercredi l'Odéon. (Vous pouvez lire le texte intégral de la pièce).

Le metteur en scène âgé de 56 ans n'avait plus signé de production pour le théâtre depuis 1991, année où il avait monté à Paris à l'Odéon "Le temps et la chambre" de l'Allemand Botho Strauss. Ce spectacle lui avait valu le Grand prix Dominique de la mise en scène, le grand prix du Syndicat de la critique dramatique et le Molière du meilleur metteur en scène en 1992. En 1995 il avait toutefois repris dans une nouvelle version "Dans la solitude des champs de coton", de Bernard-Marie Koltès. Patrice Chéreau qui a peu monté de grands classiques français au théâtre, mettra en scène pour la première fois du Racine.

Cette nouvelle "Phèdre" est une co-production de l'Odéon-Théâtre de l'Europe et de la première Triennale de la Ruhr, festival dirigé en Allemagne par le Belge Gérard Mortier, futur directeur de l'Opéra de Paris."Phèdre" ouvrira la saison 2003 de l'Odéon-Théâtre de l'Europe aux Ateliers Berthier (Paris 17è arr), la nouvelle salle en cours d'aménagement dans laquelle il s'installera pendant les travaux de réhabilitation de son bâtiment principal. La pièce sera ensuite présentée, en mai 2003, à la Triennale de la Ruhr.

Isabelle Adjani et Patrice Chéreau ont déjà travaillé ensemble à l'occasion du film "La Reine Margot" en 1994, dans lequel la comédienne incarnait le rôle-titre.

 

FESTIVALS :

Isabelle Adjani sera la présidente de la prochaine édition du Festival du Film de Paris qui se tiendra du 1 au 9 avril 2002. Elle succédera ainsi à Alain Delon.

 

VRAI-FAUX :

On prétend qu'Isabelle doit enregistrer un single avec le chanteur français Jacno : cette rumeur, répandue par un magazine bien connu pour ce genre de procédés, est totalement infondée.

Isabelle Adjani pourrait jouer dans une adaptation théâtrale de"Lola Montès" mise en scène par Jean-Claude Brialy, pour les Olympiades de 2003 en Grèce : c'est possible, mais rien n'est décidé et encore moins confirmé. Ce n'est pour le moment qu'une idée, même pas un projet.

 

BIENTOT SUR LES ECRANS :

La Repentie, réalisé par Laetitia Masson, sortira en France le 17 avril 2002. Le film, d'un budget de 60 MF, est actuellement en post-production. Le dernier Studio Magazine n° 174 de janvier publie en exclusivité les premières photos du film prises par Jérôme Prébois.

 

PRESS-BOOK :

Lors d'un entretien accordé à Sophie Dacbert pour Le Film Français le 21 septembre 2001, Michèle Halberstadt et Laurent Pétin, fondateurs de ARP Production parlent de La repentie, d'Isabelle et de Adolphe :

M.H. : Isabelle est une amie intime. Quand elle a exprimé son désir de cinéma, on s'est mis en quête de sujets. On a trouvé une direction, puis on a rencontré Laetitia Masson qui en a fait quelque chose de complètement personnel. Et Isabelle quelque chose de magique. Le tournage fut une expérience miraculeuse. Que du bonheur ! Tellement magique qu'on a décidé d'enchaîner avec Adolphe, que Benoît Jacquot va adapter du roman de Benjamin Constant cet hiver, avec un tournage prévu en décembre-janvier. Isabelle sera Ellénore et Stanislas Merhar, Adolphe.

L.P. : C'est l'énergie dégagée par La repentie qui a déclenché Adolphe. Maintenant que nous sommes d'accord sur le style du film - plutôt dans la veine des Liaisons dangereuses que des Enfants du siècle - et son économie (autour de 35 MF), on va foncer. On a déjà fait les repérages, et déniché notamment le château qui a abrité la véritable liaison entre Benjamin Constant et Madame de Stael. Un signe des dieux, non ?

M.H. : Et sur notre lancée, nous avons signé pour les cinq prochains films d'Isabelle.

L.P. : Et comme d'habitude, on est prêts à y aller sans une chaîne de télévision et sans l'Avance sur recettes, s'il le faut. À la passion, sûrement. Comme pour La chambre des officiers qui, je l'espère, va donner raison à notre manière de fonctionner. L'énergie, et la passion, on les retrouve dans La repentie. Isabelle, comme dirait Luc (Besson, Ndlr), elle a un moteur de Maserati sous le capot… Elle réagit au quart de tour, avec la rigueur, la passion, et le souci du dialogue qu'on aime tant. Quant à Laetitia, sa mise en scène est d'une élégance rare et son écoute réelle. Son lyrisme nous émeut. C'est une virtuose, un premier violon…

 
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