ALEXANDRE DUMAS FILS

 

QUELQUES ELEMENTS DE LA VIE D'ALEXANDRE DUMAS FILS (1824-1895)

Alexandre Dumas fils, est le fils naturel du romancier Alexandre Dumas (1802-1870) et d'une modeste couturière, Catherine-Laure Labay ( 1793-1868). Il est déclaré "enfant naturel" de père et de mère inconnue.

Il fut élevé par sa mère jusqu'à l'âge de sept ans. Le 17 mars 1831, Alexandre Dumas reconnaît son fils. Sa mère le reconnaîtra une semaine plus tard. Après un combat douloureux entre ses parents, c'est finalement son père qui en obtient la garde. Il entre en pension dès l'âge de neuf ans et vit douloureusement son statut de bâtard.

En 1844, il rencontre Marie Duplessis, qui devient sa maîtresse et lui inspirera le personnage de Marguerite Gautier, l'héroïne de la Dame aux camélias.

Il publie en feuilleton son premier roman "Aventures de quatre femmes et d'un perroquet", en 1845, l'année de ses 21 ans.

Il connaît la célébrité grâce à son roman la Dame aux camélias qu'il publie en 1848. Il adaptera lui-même ce récit au théâtre en 1852. Il obtiendra un succès énorme, sans doute un des plus importants du XIXe siècle. L'année suivante, la pièce est adaptée pour l'opéra par Francesco Maria Piave et Giuseppe Verdi sous le titre de la Traviata.

Comme son père, Alexandre Dumas fils a une existence mondaine ruineuse, et il est, lui aussi, un auteur prolifique. Il est très marqué par son statut d'enfant naturel, et il devient l'avocat des "enfants sans parents" et des "filles-mères". Il est particulièrement attentif aux "sujets de société " : drames familiaux, prostitution, adultère, divorce, condition féminine… ce qui lui vaudra la réputation "d'auteur à scandales".

Il est l'auteur d'une dizaine de romans (le Régent Mustel, 1852; Sophie Printems, 1854; l'Affaire Clemenceau, 1866…) et de nombreuses pièces de théâtre (le Demi-Monde, 1855; la Question d'argent, 1857; le Fils naturel, 1858; Un père prodigue, 1859; l'Ami des femmes, 1864; les Idées de Mme Aubray, 1867; la Princesse Georges, 1871; Monsieur Alphonse, 1873; Denise, 1885; Francillon, 1887).

Il est élu à l'Académie française en 1874. Il meurt le 28 Novembre 1895 à Marly le Roi et est enterré au Cimetière Montmartre.

 

MARIE DUPLESSIS

C'est la courtisane Marie Duplessis qui a inspiré le personnage de Marguerite Gautier. Marie Duplessis a vécu de 1824 à 1847. Alexandre Dumas Fils a rencontré Marie Duplessis en 1844. Elle a été sa maîtresse jusqu'en 1845. Lorsqu'elle meurt, le 3 février 1847, après trois jours d'agonie, il est à Marseille. Il compose un poème à sa mémoire, qui sera publié la même année dans un recueil de poèmes : Péchés de jeunesse

En 1867, 19 ans après la première édition de la Dame aux camélias, il écrit :

"La personne qui m'a servi de modèle pour l'héroïne de la Dame aux camélias se nommait Alphonsine Plessis, dont elle avait composé le nom plus euphonique et plus relevé de Marie Duplessis. Elle était grande, très mince, noire de cheveux, rose et blanche de visage. Elle avait la tête petite, de longs yeux d'émail comme une Japonaise, mais vifs et fins, les lèvres du rouge des cerises, les plus belles dents du monde; on eut dit une figurine de Saxe. En 1844, lorsque je la vis pour la première fois, elle s'épanouissait dans toute son opulence te sa beauté. Elle mourut en 1847, d'une maladie de poitrine, à l'âge de vingt-trois ans.

Elle fut une des dernières et des seules courtisanes qui eurent du cœur. C'est sans doute pour ce motif qu'elle est morte si jeune. Elle ne manquait ni d'esprit, ni de désintéressement. Elle a fini pauvre dans un appartement somptueux, saisi par ses créanciers. Elle possédait une distinction native, s'habillait avec goût, marchait avec grâce, presque avec noblesse. On la prenait quelquefois pour une femme du monde. Aujourd'hui, on s'y tromperait continuellement. Elle avait été fille de ferme. Théophile Gautier lui consacra quelques lignes d'oraison funèbre, à travers lesquelles on voyait s'évaporer dans le bleu cette aimable petite âme qui devait, comme quelques autres, immortaliser le péché d'amour.

Cependant Marie Duplessis n'a pas eu toutes les aventures pathétiques que je prête à Marguerite Gautier, mais elle ne demandait qu'à les avoir. Si elle n'a rien sacrifié à Armand, c'est qu'Armand ne l'a pas voulu. Elle n'a pu jouer, à son grand regret que le premier et le deuxième acte de la pièce. Elle les recommençait toujours, comme Pénélope, sa toile : seulement c'est le jour que se défaisait ce qu'elle avait commencé la nuit. Elle n'a jamais, non plus, de son vivant, été appelé la Dame aux camélias. Le surnom que j'ai donné à Marguerite est de pure invention. Cependant il est revenu à Marie Duplessis par ricochet, lorsque le roman a paru, un an après sa mort. Si au cimetière Montmartre, vous demandez à voir le tombeau de la Dame aux camélias, le gardien vous conduira à un petit monument carré qui porte sous ces mots : Alphonsine Plessis, une couronne de camélias blancs artificiels, scellée au marbre blanc. Cette tombe a maintenant sa légende. L'art est divin. Il crée ou ressuscite…."

*Textes extraits du site alalettre.com, avec leur aimable autorisation.

 

LA DAME AUX CAMELIAS

Alexandre Dumas Fils a d'abord écrit un roman, dont il a tiré une pièce de théâtre.

Vous pouvez découvrir les deux en version intégrale :

La Dame aux camélias, roman

La Dame aux camélias, pièce de théâtre en cinq actes.


 
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