Adolphe

Réalisation :

Benoît Jacquot

Scénario :

Benoît Jacquot et Fabrice Roger-Lacan, d'après le roman de Benjamin Constant

Photo :

Benoît Delhomme

Musique :

Robert Schumann (Quintet pour piano et violons, op.44 en mi bémol majeur)

Production :

ARP, France 3 Cinéma, Canal Plus

Distribution :

ARP

Sortie France :

30 octobre 2002

Durée :

102 mn

Interprètes :

Isabelle Adjani (Ellénore), Stanislas Merhar (Adolphe), Jean Yanne (Le comte), Romain Duris (D'Erfeuil), Jean-Louis Richard (M. d'Arbigny), Anne Suarez (Mme d'Arbigny), Jean-Marc Stehlé (Le père d'Adolphe), Maryline Even (La femme de chambre), Olween Heudig (La gouvernante), Gabriel-Kane (Le fils d'Ellénore), Cindy David (La fille d'Ellénore), Bernard Ballet (Le préfet), Isild le Besco (La lingère).

Lors du Forum international du cinéma et de l'écriture qui s'est tenu du 3 au 6 octobre au Sporting d'hiver de Monte-Carlo, le prix du meilleur scénariste-adaptateur (sélectionné par Synopsis) a été remis à Benoît Jacquot et Fabrice-Roger Lacan pour Adolphe, d'après l'oeuvre de Benjamin Constant (lire le roman intégral en ligne)

Lire les critiques de la presse : Le Monde, La Croix, L'Humanité, Le Figaro, Le Nouvel Observateur.

Lire le dossier concernant la présentation d'Adolphe au Japon le 8 juillet 2004.

Extrait de la préface de Benjamin Constant :

J'ai voulu peindre le mal que font éprouver même aux coeurs arides les souffrances qu'ils causent, et cette illusion qui les porte à se croire plus légers ou plus corrompus qu'ils ne le sont. A distance, l'image de la douleur qu'on impose paraît vague et confuse, telle qu'un nuage facile à traverser; on est encouragé par l'approbation d'une société toute factice, qui supplée aux principes par les règles et aux émotions par les convenances, et qui hait le scandale comme importun, non comme immoral, car elle accueille assez bien le vice quand le scandale ne s'y trouve pas. On pense que des liens formés sans réflexion se briseront sans peine. Mais quand on voit l'angoisse qui résulte de ces liens brisés, ce douloureux étonnement d'une âme trompée, cette défiance qui succède à une confiance si complète, et qui, forcée de se diriger contre l'être à part du reste du monde, s'étend à ce monde tout entier, cette estime refoulée sur elle-même et qui ne sait plus où se replacer, on sent alors qu'il y a quelque chose de sacré dans le coeur qui souffre, parce qu'il aime; on découvre combien sont profondes les racines de l'affection qu'on croyait inspirer sans la partager: et si l'on surmonte ce qu'on appelle faiblesse, c'est en détruisant en soi-même tout ce qu'on a de généreux, en déchirant tout ce qu'on a de fidèle, en sacrifiant tout ce qu'on a de noble et de bon. On se relève de cette victoire, à laquelle les indifférents et les amis applaudissent, ayant frappé de mort une portion de son âme, bravé la sympathie, abusé de la faiblesse, outragé la morale en la prenant pour prétexte de la dureté; et l'on survit à sa meilleure nature, honteux ou perverti par ce triste succès.



 
Sommaire
Actualités
Filmographie
Théâtre
Musique
Publicité
Liens
Merci
Livre d'or
Bibliographie
Récompenses
Biographie
Interviews
Mode
Presse
Quizz
FAQ
©Anne-Claire Schlesinger 1996 - 2005     -   Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite.